S’installer en tant que musicothérapeute libéral
Le métier de musicothérapeute propose des missions diverses et variées qui ne lui permettent pas de s’ennuyer.
Principe de la musicothérapie
À la fois psychologue, médecin, musicien, éducateur, il a le même rôle qu’un thérapeute et exerce grâce à un outil indispensable : la musique. Il participe à ce titre à l’amélioration de l’état de santé de ses patients grâce à des programmes musicaux réalisés par ses propres soins. La musicothérapie peut être active (utilisation de la voix ou d’instruments pour une communication non verbale) ou passive (écoute de sons ou d’extraits de musique).
La musicothérapie peut être exercée de deux manières différentes :
- En tant qu’extension d’une pratique réglementée de psychothérapeute,
- ou bien comme une pratique non réglementée de développement personnel ou de bien-être. Il s’agit alors d’une médecine douce ou « thérapie alternative ». Dans ce cas, aucun diplôme n’est obligatoire. Mais il est conseillé au thérapeute de s’engager en parallèle dans un travail psychanalytique ou psychothérapeutique personnel.
Il existe deux filières permettant d’obtenir un diplôme de musicothérapeute : l’école privée, ou l’université (DU de musicothérapie, université de Nantes ou de Montpellier). Les écoles privées de musicothérapie sont très nombreuses et délivrent des diplômes non reconnus.
Pour être crédible et vivre correctement de son activité, il est préférable que le musicothérapeute soit psychothérapeute ou professionnel de santé reconnu.
La musicothérapie s’adresse principalement à deux types de publics :
- les personnes en difficulté ou en souffrance : personnes âgées ou dépendantes, personnes malades ou présentant des troubles psychiques ou psychiatriques, personnes ayant subi un choc ou un traumatisme, personnes dépressives…
- les personnes en demande de développement personnel : adultes, mais aussi enfants, adolescents, futurs parents…
Points fort d’un musicothérapeute
Pour générer des revenus suffisants, le musicothérapeute libéral doit arriver à développer un bouche-à-oreilles suffisant. Un musicothérapeute facture généralement ses prestations entre 40 € et 60 € la séance individuelle, et environ 100 € de l’heure pour une séance collective (ateliers de 4 ou 5 personnes au maximum).
Un bon musicothérapeute doit savoir :
- mener un entretien,
- évaluer et comprendre les difficultés de ses patients,
- animer une séance de musicothérapie en groupe ou individuelle, maîtriser les techniques musicales et les instruments,
- s’adapter à différents publics,
- faire preuve de créativité
- et développer le sens de l’écoute, la curiosité et l’empathie.
Conseils et recommandations
Afin de réussir au mieux son activité de musicothérapeute, il est important de se spécialiser sur un ou plusieurs segments de clientèle spécifiques. Il est également recommandé d’opter si possible pour un cabinet partagé avec d’autres professionnels (médecins généralistes ou spécialistes). Ceux-ci pourront jouer le rôle de prescripteurs. Dans le but d’être le plus crédible possible il faut acquérir ou développer des connaissances complémentaires. Par exemple en psychologie ou en sophrologie, mais aussi développer des activités et prestations annexes, par exemple le coaching.
La profession de musicothérapeute étant une activité libérale, l’enregistrement de l’entreprise se fera auprès du centre de formalité des entreprises (CFE) de l’URSSAF.
Un musicothérapeute seul peut envisager les différents statuts juridiques suivants pour s’installer :
- la micro-entreprise,
- l’entreprise individuelle en nom propre (EI),
- l’EIRL,
- l’EURL,
- la SASU
Mais il existe aussi un statut alternatif à l’entreprise privée, c’est celui d’entrepreneur-salarié en coopérative d’activité et d’emploi. Il permet d’être indépendant tout en bénéficiant du statut de salarié : c’est un statut bien adapté pour un démarrage sans risque.